Les citoyens vietnamiens sont attirés par des offres attirantes mais souvent frauduleuses, qui leur proposent de travailler dans des casinos au Cambodge

Suite à l’afflux d’investissements dans la ville c?tière de Sihanoukville, cette zone est devenue un lieu de concentration du trafic de main-d’?uvre. Selon les responsables vietnamiens, des ressortissants chinois persuadent des citoyens vietnamiens de venir travailler dans des casinos cambodgiens et pour des établissements de jeux d’argent en ligne. Ceux-ci sont souvent agressés lorsqu’ils tentent de s’échapper.

Le South China Morning Post rapporte que les citoyens vietnamiens sont attirés par des offres attrayantes mais souvent frauduleuses, qui évoquent la possibilité de migrer et travailler dans des casinos au Cambodge. Ils sont formés pour trouver et attirer des clients potentiels au jeu d’argent en ligne, qui est interdit au Cambodge depuis 2019.

La semaine dernière, l’ambassade du Vietnam au Cambodge a évoqué les risques importants de trafic, à la fois en raison de la pandémie et de la difficulté à contr?ler efficacement la frontière poreuse entre les deux pays.

Dans une publication sur Facebook, l’ambassade vietnamienne a exhorté ses citoyens à être vigilants face aux annonces suspectes d’emplois qui proposent entre 800 et 1 000 dollars par mois.

Le SCMP a cité l’ambassade : “Grace aux [victimes], nous avons découvert que l’opération visant à attirer et à amener ces Vietnamiens au Cambodge est menée par des groupes chinois, aidés par des citoyens Vietnamiens et Cambodgiens.

Une fois que les victimes acceptent le poste, des groupes criminels s’arrangent pour qu’elles se rendent au Cambodge… [où elles] seront emmenées dans des h?tels ou des casinos à Sihanoukville” a ajouté l’ambassade.

En septembre, l’ambassade de Chine a publié une déclaration : des citoyens chinois étaient amenés clandestinement au Cambodge, en passant par le Vietnam et par d’autres pays pour travailler dans des secteurs illégaux.

La publication de l’ambassade du Vietnam a également expliqué en détail comment les victimes étaient étroitement surveillées et contraintes à travailler 16 heures par jour. Un grand nombre d’entre elles ont été agressées physiquement en tentant de s’échapper. Ceux qui refusaient de travailler et voulaient retourner au Vietnam ont été battus et contraints de s’endetter à hauteur de 1 000 et 8 000 USD ou même vendus à une autre entreprise.

La responsable de mission de l’Organisation internationale des Nations Unies pour les Migrations au Cambodge, Kristin Parco, a déclaré : ? Le Covid-19 a créé de nouvelles failles, exacerbé celles qui existaient déjà, et accru les risques d’exploitation des individus et des communautés par les réseaux de trafic ?.

“Les trafiquants ont ajusté leurs modèles commerciaux en utilisant les technologies de communication modernes. Le trafic et l’exploitation en ligne ont manifestement augmenté depuis le début de la pandémie dans la région” a ajouté Parco.

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